Activités maritimes

Les activités maritimes professionnelles et de loisirs dans les espaces naturels sont multiples et variées. Ce sont des enjeux majeurs pour les gestionnaires qui doivent faire face à des pratiques qui évoluent rapidement. L'évaluation régulière des activités et des sites fréquentés est un enjeu important au sein des aires marines protégées. Les perspectives de développement de ces activités doivent être prises en compte pour le maintien du bon état de conservation du milieu marin et de la durabilité socio-économique.

Activités de loisir
Pêche professionnelle
Pêche de loisir
Plaisance
Grande plaisance
Plongée
Masque et tuba
Glisse et pagaie

Pêche de loisir

RÉGLEMENTATION

La pêche maritime de loisir est soumise aux dispositions réglementaires nationales française en ce qui concerne :

  • La taille minimale des captures autorisées (document à télécharger en bas de page),
  • Le marquage des captures par l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale,
  • Les caractéristiques et conditions d’emploi des engins de pêche,
  • Les modes et procédés ainsi que les zones, périodes, interdictions et arrêtés de pêche spécifiques pour certaines espèces.

 

Engins de pêche autorisés en bateau :

  • Des lignes gréées, sous condition que l’ensemble des lignes soit équipé au maximum de 12 hameçons,
  • 2 palangres munies chacune de 30 hameçons maximum.
  • 2 casiers,
  • 1 foëne (trident),
  • 1 épuisette ou « salabre »,
  • 1 grapette à dents,
  • 3 moulinets électriques d’une puissance de 800 watts maximum.

 

L’exercice de la pêche sous-marine peut se pratiquer à condition :

  • D’être âgé d’au moins 16 ans pour l’utilisation d’un fusil-harpon,
  • De souscrire un contrat d’assurance en responsabilité civile qui est obligatoire,
  • D’avoir un moyen de signalisation de type bouée de surface et pavillon réglementaire,
  • De respecter les heures légales entre le lever et le coucher du soleil.

 

La pêche maritime de loisir se définit comme :

  • Une pêche sportive, les pêcheurs sont licenciés ou affiliés à une organisation sportive nationale ou à une fédération ;
  • Une pêche récréative, les pêcheurs ne sont pas affiliés à une fédération ;
  • Le produit de la pêche maritime de loisir est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille. La revente des produits de la pêche de loisir est strictement interdite sous quelque forme que ce soit.

 

La pêche maritime de loisir peut se pratiquer en bateau, à partir du bord, ou en apnée, selon plusieurs techniques différentes. La pêche de loisir peut aussi consister à relâcher le poisson vivant immédiatement après la capture (pratique du « no kill »).

 

La pêche de loisir représente une valeur économique très importante dans les zones côtières du monde entier et notamment dans les aires marines protégées de la Méditerranée, où le nombre de participants a considérablement augmenté au cours des dernières décennies. La pêche de loisir génère cependant toute une série d’impacts biologiques et écologiques qui doivent être bien gérés afin que cette activité soit compatible avec la conservation du milieu naturel où elle s’exerce.

 

Bonnes pratiques

  • Se tenir informé de l’évolution de la réglementation (espèces réglementées et sous moratoire, tailles minimales de capture, marquage des prises, matériels/zones/périodes autorisées,…).
  • Pêcher raisonnablement et limiter les prélèvements à la consommation personnelle.
  • Proscrire tout acte de malveillance ou de braconnage.
  • Inspecter régulièrement les endroits du navire prédisposés aux fuites d’hydrocarbures (réservoirs, filtres, tuyaux d’alimentation…).
  • Favoriser les pêches en bateau à la dérive. Au besoin, dimensionner le mouillage pour qu’il ne dérape pas, limiter le nombre de cycle d’ancrage et relever l’ancre à l’aplomb du navire.
  • Rechercher les zones sableuses pour jeter l’ancre (zones de couleur claire) et éviter de mouiller son navire sur les herbiers de Posidonie.
  • Respecter les limitations de vitesse en mer, les signalétiques, les distances avec les autres usagers et avec les mammifères marins.
  • Pour la pêche depuis le bord, j’évite de marcher sur les trottoirs à Lithophyllum et sur les fonds marins.

Plaisance

RÉGLEMENTATION

Outre la réglementation nationale qui s’applique pour l’encadrement de l’activité plaisance et pour la navigation, il existe dans le Parc Marin de la Côte Bleue plusieurs secteurs, dont les deux Zones de Protection Forte pour la biodiversité de Carry-le-Rouet et du Cap Couronne à Martigues, qui sont interdites au mouillage sur ancre pour tous types de navire et embarcation.

 

  • Ces deux Zones de Protection Forte (ZPF) interdites au mouillage sur ancre, à la plongée en bouteille et à la pêche sous toutes ses formes correspondent aux cantonnements de pêche de Carry le Rouet et du Cap Couronne (Martigues). La navigation et la dérive des navires et embacartions y restent autorisées (cf. arrêté préfectoral n°235/2014).
  • Une zone interdite au mouillage dans l’anse des Laurons (cf. arrêté préfectoral n°8/2000).
  • Deux zones interdites au mouillage dans l’anse des Tamaris et l’anse de la Couronne Vieille (cf. arrêté préfectoral n°23/1997).

Dans le Parc Marin de la Côte Bleue, la capacité de la plaisance est réduite (2050 anneaux répartis dans 13 ports). Néanmoins, la fréquentation des navires de plaisance est potentiellement élevée, avec une capacité de plus de 7500 anneaux à l’Ouest (Golfe de Fos) et de 8500 anneaux dans la rade de Marseille à l’Est, ainsi que des effets de reports d’usages liés au Parc National des Calanques.

 

Le type de navire de plaisance utilisé dans le Parc Marin est principalement une embarcation rigide (60% ), suivi par les voiliers (24%) et les semi-rigides (16%). Ces proportions restent stables au fil des années. Les navires sont majoritairement de petites tailles, pour des sorties type pêche/promenade/baignade à la journée, le plus souvent en famille. L’activité plaisance est populaire sur la Côte Bleue.

Bonnes pratiques

  • Rechercher les zones sableuses pour jeter l’ancre (zones de couleur claire) et éviter de mouiller son navire sur les herbiers de Posidonie.
  • Piloter toutes les manœuvres de mouillage depuis l’avant du navire pour plus de précision.
  • Relever l’ancre à l’aplomb du navire et limiter le nombre de cycles d’ancrage.
  • Inspecter régulièrement les endroits du navire prédisposés aux fuites d’hydrocarbures (réservoirs, filtres, tuyaux d’alimentation…).
  • Utiliser les aires de carénages équipées de dispositifs de récupération et de traitement des eaux usées pour l’entretien du navire.
  • Ne pas jeter de nourriture en mer, et ramener tous ses déchets à terre.
  • Respecter les limitations de vitesse en mer, les signalétiques, les distances avec les autres usagers et avec les mammifères marins.

Grande plaisance

RÉGLEMENTATION

En vigueur depuis les 1er juillet 2016 et 25 mars 2021, les arrêtés du Préfet Maritime de la Méditerranée et du Préfet des Bouches du Rhône règlementent le mouillage des navires de longueur supérieure ou égale à 20 mètres dans le Parc Marin de la Côte Bleue et le site Natura 2000 Côte Bleue Marine, ainsi que dans la zone de mouillage de l’Estaque de la Zone Maritime et Fluviale de Régulation (ZMFR) du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM).

 

  • En interdisant le mouillage des navires entre la côte et la bathymétrie des 30 mètres de profondeur de Carro à l’Erevine ;
  • A l’exception des navires de longueur comprise entre 20 et 40 mètres qui sont autorisés à mouiller sur 3 zones sableuses définies précisément (cf. arrêté préfectoral n°159/2016)
  • En interdisant le mouillage des navires entre la côte et une ligne joignants des points maritimes définis entre l’île de l’Erevine et Corbières (cf. arrêté interpréfectoral n°48/2021 et annexe).

 

Dès 2011, le Parc Marin de la Côte Bleue a abordé les enjeux du mouillage des grands navires lors des réunions de concertation avec les usagers et au sein du Comité de pilotage du site Natura 2000 Côte Bleue Marine.

 

Le document d’objectifs de ce site Natura 2000, validé par arrêté inter-préfectoral du 21 mars 2014, prévoit dans une approche préventive d’identifier des zones de mouillage sûres pour les navires de grande plaisance afin de préserver les fonds marins alentours, dont la posidonie, habitat et espèce d’intérêt communautaire et protégée.

 

Ainsi, il a été défini des zones sableuses de moindre impact pour que les grands navires conservent la possibilité de fréquenter et stationner dans les eaux peu profondes du territoire. L’objectif principal est que ces navires puissent continuer à être présents au mouillage à proximité du littoral sans dégrader les herbiers de Posidonie.

Bonnes pratiques

  • Rechercher les zones sableuses pour jeter l’ancre (zones de couleur claire) et éviter de mouiller son navire sur les herbiers de Posidonie.
  • Piloter toutes les manœuvres de mouillage depuis l’avant du navire pour plus de précision.
  • Relever l’ancre à l’aplomb du navire et limiter le nombre de cycles d’ancrage.
  • Inspecter régulièrement les endroits du navire prédisposés aux fuites d’hydrocarbures (réservoirs, filtres, tuyaux d’alimentation…).
  • Utiliser les aires de carénages équipées de dispositifs de récupération et de traitement des eaux usées pour l’entretien du navire.
  • Ne pas jeter de nourriture en mer, et ramener tous ses déchets à terre.
  • Respecter les limitations de vitesse en mer, les signalétiques, les distances avec les autres usagers et avec les mammifères marins.

Plongée

RÉGLEMENTATION

Outre la réglementation nationale qui s’applique pour l’encadrement de cette activité de loisir en milieu hyperbare et l’interdiction de prélèvement d’espèces et de vestiges archéologiques de manière générale, il existe dans le Parc Marin de la Côte Bleue deux Zones de Protection Forte pour la biodiversité qui sont interdites à la plongée subaquatique en bouteille.

 

Outre la réglementation nationale qui s’applique pour l’encadrement de cette activité de loisir en milieu hyperbare et l’interdiction de prélèvement d’espèces et de vestiges archéologiques de manière générale, il existe dans le Parc Marin de la Côte Bleue deux Zones de Protection Forte pour la biodiversité qui sont interdites à la plongée subaquatique en bouteille.

La Côte Bleue est une zone très fréquentée par les plongeurs en bouteille, du fait de sa proximité avec Marseille, capitale européenne de la plongée subaquatique. C’est aussi l’une des dernières côtes rocheuses avant la frontière espagnole. La Côte Bleue compte plus d’une trentaine de structures et clubs de plongée fréquentant régulièrement le territoire, pour un total d’environ 115 000 plongées par an.

 

Parmi ces structures de plongée, le centre UCPA de Niolon qui est le plus grand centre de formation de plongée en France, voire même en Europe. Ce centre comptabilise à lui seul environ 57 000 plongées par an de mars à novembre. C’est même un centre historique pour la plongée, puisque c’est à Niolon que furent délivrés les premiers monitorats de plongée en France à la fin des années 1950.

 

Il existe plus d’une cinquantaine de sites de plongée fréquentés dans le Parc Marin de la Côte Bleue, dont 34 sites principaux, avec une grande partie qui se situe à l’Est du territoire entre les calanques de Méjean et Niolon.

Bonnes pratiques

  • Exclure tout contact physique pendant la plongée avec la faune et la flore sous-marine, ainsi qu’avec le substrat.
  • Ne pas prélever de spécimens de faune ou de flore ou sous-marine.
  • Ne pas nourrir la faune sous-marine, ne pas la déranger, limiter l’éclairage sous-marin intempestif et nocturne, et ne pas utiliser de procédés attractifs.
  • Choisir le site de plongée en fonction de l’activité et du niveau de la palanquée (fonds sableux pour les formations et l’écolage).
  • Veiller à ne pas endommager les engins de pêche
    professionnelle, même s’ils sont calés sur le site de plongée ou à faible profondeur.
  • Signaler au Parc Marin de la Côte Bleue la présence d’engins de pêche perdus ou abandonnés (filets, palangres, casiers…).
  • Respecter les limitations de vitesse en mer, les signalétiques, les distances avec les autres usagers et avec les mammifères marins.

 

 

Masque et tuba

RÉGLEMENTATION

La pratique non encadrée de la plongée libre ou apnée en palme masque et tuba (PMT), en dehors de tout établissement identifié, est non réglementée.

 

Toutefois, pour la pratique de tous les loisirs sous-marins en dehors des zones de baignade (ZRUB), le balisage des plongeurs libres ou apnéistes est toujours fortement recommandé avec une bouée et un pavillon (alpha, croix de Saint-André, ou rouge avec une diagonale blanche).

La plongée libre ou apnée en palme masque et tuba (PMT) se pratique sur l’ensemble du territoire du Parc Marin de la Côte Bleue, notamment durant la saison estivale ou cette activité est souvent couplée à la baignade, mais elle est plus particulièrement développée dans la Zone de Protection Forte de Carry-le-Rouet.

 

En effet, les mesures de protection en vigueur depuis 1983 permettent d’observer dans cette réserve marine des poissons en plus grand nombre, de taille plus importante et au comportement beaucoup moins farouche qu’à l’extérieur, du fait de l’effet réserve.

 

Le Parc Marin de la Côte Bleue organise et anime depuis 1994 des visites guidées de surface dans la réserve de Carry-le-Rouet à partir de la plage du Cap Rousset. Ces sorties sont organisées à titre gratuit en juillet et août de chaque année (3 créneaux, 3 fois par semaine, matériel fourni) et accueillent environ 500 à 550 personnes par saison.

 

Pour en savoir plus sur les randonnées aquatiques.

Bonnes pratiques

  • Exclure tout contact physique pendant la plongée libre avec la faune et la flore sous-marine ainsi qu’avec le substrat, et ne pas retourner les pierres.
  • Eviter de marcher sur les fonds marins, en particulier s’il est colonisé par un herbier de Posidonie.
  • Eviter de marcher sur les habitats sensibles au piétinement de certains secteurs rocheux du bord de mer : les trottoirs à Lithophyllum et les ceintures algales de Cystoseire.
  • Ne pas nourrir la faune sous-marine, ne pas la déranger et ne pas utiliser de procédés attractifs.
  • Signaler au Parc Marin de la Côte Bleue la présence d’engins de pêche perdus ou abandonnés (filets, palangres, casiers…).

Glisse et pagaie

RÉGLEMENTATION

La réglementation nationale distingue deux grandes catégories pour ces activités de glisse et de pagaie :

  • Les engins de plage (taille inférieure à 3,50 mètres) qui sont limités à une zone d’évolution jusqu’à 300 mètres de la côte ou d’un abri.
  • Les engins immatriculés et à voile qui peuvent s’éloigner des côtes ou d’un abri jusqu’à 2 milles nautiques, soit environ 3,7 km, en fonction des éléments de sécurité qui doivent être obligatoirement à bord et sur le pratiquant.

Les activités nautiques non motorisées, telles que les sports de glisse et de pagaie (surf, paddle, planche à voile, kite surf, kayak…) sont bien développées dans le Parc Marin de la Côte Bleue compte tenu des vents forts et des vagues.

 

Le spot le plus important et un des plus célèbre de France pour la planche à voile se situe au niveau du plan de Carro, avec des vents régulièrement élevés. lors des périodes d’affluences, il peut y avoir en simultané une centaine de véliplanchistes sur l’eau, dont 40 à 60 sur le spot de Carro.

 

Avec 100 jours par an praticables en fonction des conditions météorologiques, le surf est pratiqué à l’année sur la Côte Bleue. Une dizaine de spots de surf sont fréquentés quand la houle ou le vent sont favorables.

 

Le kayak de mer et le paddle sont des activités en plein essor sur la Côte Bleue et progresse chaque année. Ces activités se démocratisent grâce au coût du matériel de plus en plus abordable et à la facilité de s’y initier. Comparé aux autres activités de glisse qui se déroulent généralement par mauvais temps et mer formée, le kayak et le paddle se pratiquent préférentiellement en période estivale et par beau temps.

Bonnes pratiques

  • Eviter de marcher lors de la mise à l’eau ou de débarquer sur les habitats sensibles au piétinement de certains secteurs rocheux du bord de mer : les trottoirs à Lithophyllum et les ceintures algales de Cystoseire.

 

  • Eviter de marcher sur les fonds marins, en particulier s’il est colonisé par un herbier de Posidonie.

 

  • Eviter les zones de baignade, respecter la signalétique en mer et les plan de balisage des communes de la bande littorale des 300 mètres en période estivale.
Fileyeur
Palangrier
Senneur
Chalutier
Les pieges
Plongée bouteille

Fileyeur

 

 

Dans le Parc Marin de la Côte Bleue, la pêche au filet est le métier le plus pratiqué. Cette pêche est pratiquée à partir de bateaux dont la quasi-totalité fait moins de 12 mètres de longueur, et qui utilisent différents filets en fonction de la saison et des espèces ciblées :

 

Les filets maillants fixes sont constitués d’une simple nappe de filet monofilament nylon pouvant aller jusqu’à 10 m de hauteur, aussi appelé « filet haut » et localement « batudon », posés sur des fonds de sable ou d’herbier dans lequel le poisson va être capturé par la tête (via les opercules) ou par l’avant du corps.

  • Espèces ciblées : dans la bande côtière jusqu’à « la bronde » (une bande ainsi appelée par les pêcheurs en-dessous de 30 mètres à la limite inférieure de l’herbier) : rougets, sparidés, loups, pélamides, muges ; et beaucoup plus au large : les merlus et grondins.
  • Période de l’année : toute l’année
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : ++++

 

 

Les trémails sont formés de trois nappes de filets juxtaposées (en monofilament ou multifilament). Sur les trois nappes, deux nappes externes avec de très grandes mailles encadrent une nappe interne dotée d’un maillage beaucoup plus petit. La hauteur de ces filets va de 1 et 4 mètres. Le poisson est capturé en s’emmêlant dans la nappe interne après avoir passé les nappes externes. Les filets trémails sont moins sélectifs que les filets maillants fixes et permettent donc de capturer des espèces et des tailles de poissons plus variés.

Ils sont aussi appelés localement, tisse, ou sujetière en fonction de l’espèce ciblée.

  • Espèces ciblées : poissons de soupe et de bouillabaisse, seiches, langoustes, mostelles, chapons, soles.
  • Période de l’année : Toute l’année
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : ++++

 

Les filets maillants combinés ou « Filets combinés » sont constitués d’une partie inférieure de filet trémail, généralement d’une hauteur d’environ 1m, dont le maillage peut être identique ou légèrement différent de la nappe de filet maillant de la partie supérieure. Ils sont aussi appelés localement « battudes ».

  • Espèces ciblées : principalement les sparidés et les loups
  • Période de l’année : Automne
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : +

 

Les filets maillants dérivants sont rarement utilisés sur la Côte Bleue, ils peuvent être utilisés en engin secondaire.

  • Espèces ciblés : sardine
  • Période de l’année :
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : +

 

Bonnes pratiques

Le saviez-vous ? : Contrairement à une idée largement répandue, les pêcheurs professionnels ont le droit de caler leurs filets près de la côte, et même à « toucher » le littoral. Cette pratique est autorisée dans la bande côtière des 300 mètres, et même lorsque celle-ci est marquée par des bouées. Par contre la pose de filets est interdite dans les ports, dans les chenaux de navigation balisés, et dans les zones balisées interdites aux engins à moteur et celles réservées uniquement à la baignade.

Palangrier

 

 

La taille des hameçons et les appâts utilisés sont différents selon l’espèce ciblée. Sur la Côte Bleue, la principale technique utilisée est la palangre de fond.

  • Espèces ciblées  sparidés, loups, pageot (c’est un sparidé), thon rouge (palangres dérivantes)
  • Période de l’année : automne, hiver
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : ++

Les cannes et lignes à mains utilisent, comme les palangres, des hameçons pour capturer les poissons. Elles sont pratiquées à la traîne, mais aussi à poste lors du démaillage des poissons en mer ou au port pour capturer les prédateurs attirés par les rejets de poissons lancés à l’eau.

 

 

Définitions du Journal Officiel de l’Union Européenne du 26 décembre 2006

« une ligne principale sur laquelle sont fixés de nombreux hameçons par l’intermédiaire d’avançons de longueur et d’écartement variables (le plus souvent 1m et 5m respectivement) selon l’espèce ciblée. La palangre peut être mouillée verticalement ou horizontalement par rapport à la surface de la mer; elle peut être placée au fond ou près du fond (palangre de fond) ou dériver entre deux eaux ou près de la surface (palangre dérivante) »

Bonnes pratiques

RAPPEL DE LA REGLEMENTATION

En ce qui concerne les palangres de fonds, l’annexe 2 de la réglementation issue du Journal Officiel de l’Union Européenne du 26 décembre 2006, et outre l’article 10 qui encadre la pêche de la brème de mer71 (Pagellus bogaraveo), interdit de détenir à bord ou de mouiller plus de 1 000 hameçons par personne présente à bord, la limite globale étant fixée à 5 000 hameçons par navire.

Senneur

 

 

Les senneurs (ou lamparos) utilisent une senne tournante coulissante, aucun bateau n’est immatriculé sur la Côte Bleue, mais certains navires (en provenance notamment de Toulon ou Port-Vendres) peuvent venir travailler sur le territoire.

Cette technique de pêche, essentiellement pratiqué de nuit, consiste à attirer à l’aide d’engins lumineux (le lamparo) les poissons souvent constitués en bancs. L’utilisation de radars, sondeurs peut aider à repérer au préalable les bancs. Une fois repéré, les lamparos vont encercler les poissons à l’aide d’une senne tournante, faisant parfois appel à une autre embarcation de taille inférieure, avant de refermer le « cul » du filet et de sortir le filet à la verticale.

  • Espèces ciblées : sardine, anchois, dorades royales, loups
  • Période de l’année : été, hiver
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : ++

 

 

Définitions du Journal Officiel de l’Union Européenne du 26 décembre 2006

« tout filet tournant dont le fond se resserre au moyen d’un filin qui chemine le long du bourrelet par une série d’anneaux et permet ainsi au filet de coulisser et de se refermer. Les sennes coulissantes peuvent être utilisées pour capturer des espèces de petits et grands pélagiques ou des espèces démersales »

Bonnes pratiques

RAPPEL DE LA REGLEMENTATION

Outre l’article 9.5 fixant le maillage pour les filets tournants à 14mm, l’article 13.1 du Journal Officiel de l’Union Européenne de 26 décembre 2006 interdit l’utilisation des sennes coulissantes « à moins de 300 mètres de la côte ou en deçà de l’isobathe de 50 m lorsque cette profondeur est atteinte à une moindre distance de la côte. Une senne coulissante ne peut être mouillée à des profondeurs inférieures à 70 % de sa hauteur de chute totale », à savoir 120 m. Comme pour les chaluts, la pratique du lamparo est interdite au-dessus des herbiers de Posidonia oceanica ou autres phanérogames marines, ainsi qu’au-dessus des habitats coralligènes.

Chalutier

 

 

Des chalutiers sont amenés à travailler dans les eaux de la Côte Bleue, il peut s’agir de chalutiers de fonds ou de chalutiers pélagiques (le plus souvent en provenance des quartiers maritimes de Marseille  et de Martigues).

  • Espèces ciblées : sardine, anchois, merlus, sparidés et loups
  • Période de l’année : Toute l’année
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : ++++

 

 

Définitions du Journal Officiel de l’Union Européenne du 26 décembre 2006

« des filets activement remorqués grâce à la puissance de propulsion du navire, qui consistent en un corps conique ou pyramidal (le corps du chalut), fermé par un cul de chalut, et qui peuvent soit s’agrandir à l’ouverture par les ailes, soit être montés sur un cadre rigide (Figure 9.4). L’ouverture horizontale est soit obtenue par des panneaux, soit réalisée par une perche ou un cadre de forme et de dimension variables. Ces filets peuvent être remorqués soit sur le fond (chaluts de fond) à l’aide de panneaux, soit entre deux eaux (chaluts pélagiques) »

Bonnes pratiques

RAPPEL DE LA REGLEMENTATION

Outre des caractéristiques techniques particulières (comme la taille du maillage par exemple), la réglementation spécifiée dans l’article 13.2 du Journal Officiel de l’Union Européenne de 26 décembre 2006 que « l’utilisation des chaluts est interdite à moins de 1,5 mille marin de la côte.».

  • Le décret national N° 90-95 du 25/01/1990 90/94 concernant les zones de pêche non couvertes par la réglementation communautaire de conservation et de gestion interdit lui l’usage des filets remorqués à moins de trois milles de la laisse de basse mer des côtes du continent et de celles des îles ou îlots.
  • Plusieurs types de dérogations peuvent néanmoins être obtenus, à la demande d’un état membre et sous conditions que la demande soit justifiée par des contraintes géographiques particulières (Wendling 2007). Ainsi, une autorisation de chalutage est accordée à partir de 50 m de profondeurs à l’Ouest de la réserve marine de Couronne jusque dans tout le Golfe de Lion.
  • L’article 4 en interdit la pratique au-dessus des habitats protégés, notamment les herbiers de Posidonia oceanica ou autres phanérogames marines, ainsi qu’au-dessus des habitats coralligènes.
  • La pratique du chalut fait aussi l’objet d’une interdiction de pratique les samedis, dimanches et jours fériés. De même, il leur est interdit de pratiquer le chalut entre 20h et 03h30 sur l’Ouest du PMCB, et 20h30 et 04 h à l’Est du PMCB.

Les pieges

 

 

Les nasses, comme les pots à poulpes et les gireliers, sont considérés comme des pièges.

 

Sur la Côte Bleue, la nasse est essentiellement utilisée pour capturer le poulpe, elle peut être de fabrication industrielle ou artisanale. L’objectif de ce piège est d’attirer à l’intérieur un poisson ciblé à l’aide d’un appât, et dont la sortie sera rendu impossible soit par la fermeture du piège, soit par les particularités morphologiques ou comportementales de l’espèce capturée.

 

Le girelier est un piège traditionnel dont l’utilisation par les pêcheurs professionnels de la Côte Bleue est devenue rare, contrairement à l’utilisation par la pêche récréative. Il s’agit d’un casier en osier ouvert à son extrémité supérieur, et dont les appâts utilisé sont destiné à attirer les poissons de soupe (et notamment les girelles), qui se retrouvent piégés lors de la remontée de l’engin.

 

Le pot à poulpes consiste à immerger le long d’une ligne une succession de récipients lestés (amphores, buse de ciment) pouvant servir de refuge aux poulpes (Octopus vulgaris), qui seront capturés lors de la remontée des récipients.

 

  • Espèces ciblées congre, poulpe, girelles et petits labridés de la soupe
  • Période de l’année : toute l’année
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : +

 

Crédit photo : Michaël Cocconi

 

 

Définitions du Journal Officiel de l’Union Européenne du 26 décembre 2006

« des engins de pêche qui sont fixés ou mouillés au fond de la mer, et qui fonctionnent comme un piège pour capturer les espèces marines. Ils sont en forme de panier, de nasse, de tonneau ou de cage et, dans la plupart des cas, ils comportent un cadre rigide ou semi-rigide fait de matériaux divers (bois, osier, barres métalliques, treillis métallique, etc.) recouverts ou non d’un filet. Ils sont pourvus d’un ou plusieurs orifices ou ouvertures lisses qui permettent aux espèces de pénétrer dans la chambre intérieure. Ils peuvent être utilisés séparément ou en groupe. En cas d’utilisation en groupe, de nombreux pièges sont fixés sur la ligne principale par l’intermédiaire d’avançons de longueur et d’écartement variables selon l’espèce ciblée »

Bonnes pratiques

En construction

Plongée bouteille

 

 

La pêche professionnelle en plongée sous-marine (scaphandre autonome) est pratiquée depuis plusieurs générations sur le territoire de la Côte Bleue.

 

La pêche professionnelle en scaphandre autonome est soumise à autorisation à travers un système de licences délivrées par les Affaires Maritimes en concertation avec les syndicats des pêcheurs en plongée.

 

 

  • Espèces ciblées : oursin et corail rouge  
  • Période de l’année : La pêche professionnelle aux oursins est autorisée entre le 1er novembre et le 15 avril de l’année suivante (arrêté du 27 octobre 2008).
  • La pêche professionnelle au corail rouge est autorisée toute l’année, elle se pratique de mai à octobre.
  • Importance sur le territoire de la Côte Bleue : +

 

 

Bonnes pratiques

En construction

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