Etude effet réserve la Couronne

Porteur de projet : PMCB

Partenaires : GIS Posidonie (traitement des données)

Financeurs : Agence de l’Eau RMC, fiche action du Contrat de Baie

Date : pluriannuel tous les 3 ans depuis 1995, avant la création de la réserve

Objectifs : suivre à long terme les peuplements de poissons dans et en dehors de la réserve de Couronne par 2 méthodes complémentaires (comptages en plongée et pêches expérimentales avec les pêcheurs professionnels).

Conclusions : après plus de 25 années de protection, les résultats des suivis montrent que le nombre d’espèces, l’abondance et la taille individuelle des poissons (espèces cibles) sont toujours en augmentation.

Les pêches expérimentales effectuées tous les 3 ans montrent une montée en charge progressive des captures depuis l’état initial en 1995 avant la création de la réserve. La biomasse pêchée (poissons, crustacés, mollusques) dans la réserve a été multipliée par un facteur 7, passant de 21 kg en 1995 pour atteindre un pic record lors du dernier suivi de 2019 à 141 kg. Le poids moyen des individus pêchés est en augmentation constante et a été multiplié par un facteur 2,6 (passe de 111 g à 287 g) et la taille moyenne des captures est passée de 17,3 cm à 23,5 cm, soit un facteur 1,4.

En 25 ans, les rendements ont été multipliés par un facteur 7, avec un taux de capture par unité d’effort CPUE passant de 1,1 kg/100 m de filet en 1995 à 7,1 kg/100 m en 2019.

Les tendances observées par les comptages visuels en plongée montrent également très clairement l’effet de la mise en protection intégrale d’une aire de 210 ha. Le nombre total d’espèces de poissons est toujours supérieur dans la réserve qu’à l’extérieur, avec une moyenne des séries en réserve de 36 espèces, contre 27 espèces hors réserve. Au total, 60 espèces sont dénombrées dans la réserve, contre 46 espèces en dehors.

L’abondance des espèces cibles de la pêche est 1,7 à 3 fois supérieure dans la réserve par rapport à l’extérieur depuis 1995. Lors du dernier suivi, les effectifs sont de 1250 individus en réserve, contre 438 hors réserve, soit un facteur x 3. Les effectifs moyens des sars sont 8 fois plus élevés dans la réserve qu’en dehors, celles du mérou x 33 ! Il y a en moyenne près de 3 fois plus de serrans et de grands labres et 2 fois plus de girelles dans la réserve.

Ce type de suivi – unique en Méditerranée car ayant intégré un état zéro en 1995 avant la protection du site – permet de disposer de données à long terme sur les effets des réserves et la capacité de restauration des ressources exploitées, dans le cadre de l’objectif de développement durable des activités de pêche et de conservation de la biodiversité.