Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Langouste

Palinurus elephas

Classification

Embranchement : Arthropodes (Crustacés décapodes)
Famille : Palinuridés

Taille

De 30 à 50 cm.

Longévité

Peut vivre jusqu’à 15 ans.

Aire de répartition

Europe, Nord Atlantique, Méditerranée et Mer du Nord.

Critères d’identification

Antennes très longues, carapace bombée latéralement et recouverte de tubercules pointus. Couleur rouge à brun-violet, plus ou moins sombre avec des marbrures plus claires. A l’avant de la carapace, deux fortes épines triangulaires. Cinquième paire de pattes locomotrices bien plus courte que les autres.

Habitat

La langouste affectionne les anfractuosités, les failles notamment, où elle pourra se sentir en sécurité durant son repos diurne. Elle se rencontre depuis la surface jusqu’à 150 m de profondeur. En Méditerranée, elle descend plus bas à cause d’une température d’eau plus élevée qu’en Atlantique. C’est surtout dans l’espace médian, aux alentours de 25 m qu’elle est observée. Les juvéniles vivent à des profondeurs plus faibles, 15 à 25 m, et se rencontrent souvent dans les herbiers de posidonies.

Mode de vie

La langouste se nourrit surtout d’échinodermes de tous types et de mollusques dont elle parvient à briser les coquilles grâce à ses fortes pièces buccales. Opportuniste, elle peut se nourrir également d’algues, d’éponges, de bryozoaires, d’annélides et au besoin d’autres crustacés et de poissons. Elle ne dédaigne pas les cadavres, c’est d’ailleurs ce qui l’amène dans les casiers.

La maturité sexuelle est variable selon les sexes et selon les zones géographiques. En général elle est plus précoce pour le mâle (4 ans en Méditerranée). L’accouplement se passe durant l’été, les deux individus mettent en contact leur sternum* (face ventrale de leur carapace). Le mâle place à la partie inférieure du sternum de la femelle une ou deux masses blanches et gélatineuses. Il s’agit des spermatophores*, qui contiennent dans une structure protectrice les spermatozoïdes. Ensuite a lieu la ponte elle-même : la femelle dispose son abdomen replié vers l’avant pour recueillir les œufs. Avec les pinces de sa cinquième paire de pattes locomotrices (pinces que le mâle ne possède pas) elle déchire l’enveloppe des spermatophores, ce qui permet aux spermatozoïdes de féconder les ovules qui sont émis par les orifices génitaux situés à la base de la troisième paire de pattes. Les ovocytes fécondés deviennent alors des œufs d’un millimètre de diamètre environ qui se fixeront sur les soies des appendices abdominaux. Ils s’y agglomèreront par grappes. On dit alors que la femelle est « grainée ». Une femelle de 23 cm de longueur pond environ 13 000 œufs, une femelle de 34 cm pond 134 000 œufs. L’incubation peut durer de 5 mois en Méditerranée à 8 mois en Atlantique, suivant la température de l’eau. 70 à 75 % des œufs pourront connaître l’éclosion qui se déroulera en hiver en Méditerranée et au printemps en Bretagne. A la naissance les larves* font 3 mm de long et sont nommées « phyllosomes ». Étymologiquement : « corps en feuille », car elles sont très aplaties dorso-ventralement. Cette forme permet un transport dans le plancton et donc une dissémination des individus. Comme tous les crustacés elle subira un certain nombre de mues, plus d’une dizaine, pour acquérir sa morphologie définitive. C’est vers 24 à 25 mm que celle-ci apparaît. Il faut 5 à 6 mois en Méditerranée pour atteindre ce stade. Durant cette période, les variations de paramètres de l’environnement peuvent affecter le développement des larves et donc celui des populations de langoustes. Une langouste mâle de 15 ans pèse 2,250 kg environ. Parfois des individus de 4 kg sont pêchés (on cite également des individus de 8 kg…), ce qui laisse présumer une longévité importante (jusqu’à 130 ans).

Menaces

Il y a une surexploitation de l’espèce. Pour assurer la pérennité de cette ressource, les actions sont :

  • La limitation des individus capturés à une taille supérieure à la taille actuelle,
  • La fermeture saisonnière de la pêche,
  • Le rejet des femelles « grainées »,
  • La modulation des pratiques de pêche dans certaines zones délimitées. Notamment en interdisant les filets là où subsistent des géniteurs.

Statut de protection

VU – Vulnérable (Code IUCN)

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