Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Toutes les espèces

Mérou brun

Epinephelus marginatus

Classification

Embranchement : Chordés
Famille : Serranidés

Taille

En moyenne 120 cm.

Poids

Jusqu’à 50 kg.

Longévité

Les plus grands individus peuvent atteindre les 50 ans.

Aire de répartition

Méditerranée, Atlantique, Océan indien.

Critères d’identification

Sa silhouette en forme d’obus est massive. Sa couleur est très variable allant du brun-roux au gris avec des taches plus claires. Sa livrée peut changer du tout au tout selon son activité, son « humeur » et la nature du fond sur lequel il se trouve : il est capable, en effet, d’un mimétisme bluffant. Le caractère « humain » dont on les affuble tient aussi à sa grande bouche ourlée de grosses lèvres. Les épines de son unique nageoire dorsale sont bien visibles. La nageoire anale présente également 3 épines apparentes. Sombres, les nageoires du mérou sont soulignées d’un liseré blanc, de même pour la caudale dont la partie terminale est très arrondie.

Habitat

Cette espèce sédentaire vit près des côtes sur des fonds rocheux comportant des abris, cavités, grottes. On peut le croiser jusqu’à 80 m de profondeur aussi bien en plein eau que posé sur le fond. Les juvéniles, quant à eux, se rencontrent près du littoral.

Mode de vie

Parfois solitaire, il s’observe aussi en groupes de plusieurs individus, notamment dans les espaces protégés où son naturel curieux et débonnaire reprend le dessus. Ce carnivore amateur de poissons et crustacés est également friand de céphalopodes tels que poulpes, seiches et calmars. Au lever et au coucher du soleil, il chasse à l’affût, surprenant ses proies. Cette espèce est hermaphrodite protogyne, c’est-à-dire femelle pendant les premières années de sa vie (maturité sexuelle vers 4-5 ans), le mérou devient mâle quand il atteint une taille d’environ 60 cm. La reproduction a lieu en été, période pendant laquelle les plongeurs peuvent observer des rassemblements. Les mâles, apprêtés d’une sublime livrée argentée, s’engagent alors dans de longues parades nuptiales. La fécondation s’opère en pleine eau à la tombée de la nuit. Les larves sont pélagiques pendant 2 mois puis les juvéniles se développent près de la surface. Comme souvent chez les poissons, les larves et les juvéniles ont une croissance rapide au début, puis celle-ci est plus lente.

Menaces

Ce beau poisson débonnaire a bien failli disparaître de Méditerranée (prélèvements et pollution combinées). Aujourd’hui protégée par un moratoire valable jusqu’en 2023, cette espèce emblématique est interdite à toute forme de pêche hormis les filets de pêcheurs professionnels. Par ailleurs, le mérou est situé au plus haut niveau de la chaîne alimentaire, ce qui en fait un indicateur de l’état écologique du milieu et de la ressource.

Statut de protection

EN – En danger d’extinction (code IUCN)

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