Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Murène commune

Muraena helena

Classification

Embranchement : Chordés
Famille : Murénidés

Taille

En moyenne 100 cm, elle peut atteindre 150 cm.

Longévité

Peut vivre jusqu’à 15 ans.

Aire de répartition

Bassin méditerranéen, ainsi que sur les côtes atlantiques orientales depuis les îles Britanniques jusqu’au Sénégal.

Critères d’identification

La murène présente un long corps serpentiforme, robuste et légèrement comprimé latéralement surtout dans sa partie postérieure. La tête est courte et présente un profil bombé. La gueule s’ouvre jusqu’en arrière des globes oculaires et est dotée de puissantes mâchoires lui donnant une allure menaçante et peu sympathique. Les mâchoires sont pourvues d’une rangée antérieure de longues dents et, plus en arrière, de petites dents coniques et pointues. La murène ne possède pas de nageoires pectorales ni ventrales. Les nageoires anale et dorsale fusionnent en une nageoire caudale arrondie qui se prolonge en continu des orifices branchiaux jusqu’à l’extrémité postérieure du corps. Sa peau est lisse, épaisse et dépourvue d’écailles mais recouverte d’un mucus protecteur et facilitant les déplacements. Chez les individus adultes, on observe une zone de peau « chiffonnée » au dessus des yeux. La murène est généralement de couleur brun foncé, parfois nuancée de violet, et marbrée de blanc et jaune (pouvant avoir un rôle de camouflage). Ses narines tubulaires dépassant du museau sont bien visibles et munies de cils vibratiles qui assurent la circulation d’eau sur les terminaisons nerveuses olfactives. Ses opercules mous et dilatables laissent apparaître de petits orifices branchiaux.

Habitat

La murène commune vit sur les falaises côtières comportant de nombreuses anfractuosités. Elle vit cachée dans des crevasses, failles ou encore à l’intérieur d’amphores. On la trouve de la surface jusqu’à une centaine de mètres de profondeur.

Mode de vie

La murène est un prédateur nocturne et territorial qui reste caché durant le jour. Mauvaise nageuse, elle chasse en général à l’affût dans son repaire en attendant qu’une proie passe à proximité. Elle est particulièrement friande de poulpes, calmars et seiches, mais consomme également des poissons, des crustacés et éventuellement des charognes. Ses narines pourvues de papilles très sensibles lui confèrent un odorat très développé. La murène, étant presque aveugle, utilise ce flair infaillible pour repérer ses proies et ses dents tranchantes pour les capturer et les ingérer. La murène a développé une technique originale pour pouvoir ingérer une proie trop grosse : elle tord son corps pour former un nœud près de sa queue qu’elle fait ensuite coulisser vers sa tête. Lorsque la proie est correctement placée et maintenue, elle projette sa tête en arrière et peut ainsi la déchiqueter.

Les conditions de reproduction des murènes sont encore mal connues à ce jour en raison de leurs mœurs nocturnes. Elles se reproduisent en été (de juillet à septembre) en déposant des œufs d’environ 5 mm de diamètre qui produisent des larves leptocéphales, aplaties, translucides et de forme ovale allongée. Les larves flottent et dérivent au gré des courants pendant environ un an, puis la murène descend en profondeur et devient un prédateur actif.

Statut de protection

LC – Préoccupation mineure (Code IUCN)

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