Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Toutes les espèces

Poisson lapin

Siganus luridus

Classification

Embranchement : Chordés
Famille : Siganidés

Taille

En moyenne de 20 cm, peut mesurer jusqu’à 30 cm

Longévité

Le poisson lapin peut vivre jusqu’à 6 ans.

Aire de répartition

Siganus luridus est présent dans l’océan Indien : il est observé à La Réunion et à l’île Maurice, jusqu’au Mozambique. Il est présent aussi en mer Rouge et c’est un immigré lessepsien récent en Méditerranée occidentale.

Critères d’identification

Le poisson-lapin à queue tronquée possède un corps en forme de fuseau, fortement comprimé latéralement et très élevé. Ses écailles sont minuscules et sa ligne latérale est assez arquée. Les nageoires dorsale et anale sont presque symétriques et donnent à l’arrière du corps une allure un peu plus rectangulaire. Le plus souvent la dorsale, longue, est plaquée contre le corps. La nageoire anale possède sept épines, ce qui ne se voit pas chez les autres familles de poissons.

Comme son nom l’indique, il possède une queue terminée par un bord rectiligne, comme si elle avait été coupée aux ciseaux. Elle peut être parfois faiblement convexe. La tête est petite et la bouche, bordée de replis labiaux charnus, est réduite et orientée vers le bas. Cette bouche est munie de petites dents en forme d’incisives (incisiformes). Entre les yeux, une bande sombre horizontale peut être visible. La narine antérieure est munie d’une petite excroissance dermique aplatie.

La robe de ce poisson-lapin ne montre pas de caractéristiques très marquées et elle peut être très variable selon ses humeurs et les moments de la journée, ce qui rend son identification délicate en présence d’espèces proches. Cette robe peut sembler uniforme, couleur jaune, brun pâle ou bronze, ou plus claire, argentée, avec des rayures horizontales fines et irrégulières, alternant le sombre et le clair, la tête alors présente une partie supérieure plus sombre. La nuit, ainsi qu’en situation de stress, elle peut montrer des marbrures ou des rayures plus larges.

Habitat

Dans son secteur géographique d’origine, on observe ce poisson en eaux peu profondes, généralement de 10 à 20 m de profondeur au maximum. Sur les côtes d’Israël et du Liban, on le pêche toutefois jusqu’à 40 m et il est le plus abondant vers 15 à 20 m. Il nage très près du fond, là où les herbiers et les algues abondent. Pour la même raison, on le voit surtout dans les milieux rocheux, plutôt qu’à proximité des zones principalement coralliennes. Il fréquente également les zones de sable compacté parsemées de débris solides : roches et madréporaires.

Mode de vie

Partout où on les rencontre, les poissons-lapins à queue tronquée rejoignent souvent des poissons d’autres espèces pour former des bancs mélangés. En Tunisie, on les a vus en compagnie de saupes. En mer Rouge comme en Méditerranée orientale, la période de reproduction commence en mai, elle se termine en août en mer Rouge, un mois avant en Méditerranée. La fécondation est externe. Les œufs tombent sur le fond, la ponte est donc de type démersale, et éclosent 26 à 32 heures plus tard. Les larves vivent trois jours sous la surface, se nourrissent de phytoplancton et de zooplancton, avant de rejoindre le fond. Les juvéniles peuvent se rassembler en bancs considérables dans des baies abritées.

Introduction sur le territoire

Durant le vingtième siècle, par le canal de Suez, sont arrivées en Méditerranée deux espèces de Siganidés. En 1927, le poisson-lapin à ventre strié (Siganus rivulatus) arrive le premier en Méditerranée. En 2000, il est aperçu en mer Adriatique. Il n’est pas encore parvenu sur nos côtes. Le poisson-lapin à queue tronquée (Siganus luridus) est arrivé à partir de 1956 sur les côtes méditerranéennes d’Israël. En 2005, cette espèce est observée en Sicile et, en été 2008, deux individus sont pêchés près de Marseille, dans le Parc Marin de la Côte Bleue. Ces deux poissons pêchés près de Marseille sont des signalements très isolés.

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