Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Poulpe commun

Octopus vulgaris

Classification

Embranchement : Mollusques
Classe : Céphalopodes
Famille : Octopodidés

Taille

En moyenne 60 cm, peut atteindre 130 cm.

Poids

Environ 3 kg en moyenne, peut aller jusqu’à 10 kg.

Longévité

De 1 à 3 ans.

Aire de répartition

Le poulpe commun se rencontre dans les eaux tempérées et tropicales du monde entier. Il abonde tout particulièrement en Méditerranée et en Atlantique Nord-Est de la Manche au Sénégal en passant pas les îles des Açores, des Canaries et du Cap Vert. En France métropolitaine, il est présent sur tout le bassin méditerranéen et sur toute la façade atlantique.

Critères d’identification

Le corps du poulpe est constitué d’une tête globulaire portant de chaque côté, des yeux caractérisés par leur pupille horizontale. La tête est prolongée par un corps musculeux (le manteau) qui contient les organes. Le manteau se découpe en plusieurs lobes tentaculaires garnis de deux rangées de ventouses. En cas de danger, le poulpe possède un atout qui lui permet de dissimuler sa fuite et tromper le prédateur. Un « nuage d’encre » puisé dans la « poche du noir », est émis en petits jets. Ce leurre sombre qui semble dessiner la forme du poulpe peut persister une dizaine de minutes. Présente chez beaucoup de céphalopodes, cette poche débouche dans l’intestin, près de l’anus. Elle comporte une partie glandulaire qui produit la mélanine, et une partie réservoir où le pigment mélangé au mucus forme l’« encre ». Le sang du poulpe contient de l’hémocyanine qui remplace l’hémoglobine. Cette molécule donne au sang oxygéné une couleur bleue. Les huit bras en étoile sont réunis par une membrane inter-brachiale et forment une couronne au centre de laquelle s’ouvre le bulbe buccal avec le « bec de perroquet ». La partie ventrale du manteau est entaillée par une large fente (fente palléale) vers la cavité palléale où se trouvent les branchies* (respiration) et les viscères. Issu de cette cavité un entonnoir renversé, le siphon latéral, forme une sorte de tuyère qui sert à chasser l’eau de la cavité palléale sous l’effet des contractions du manteau. Le principe de réaction réalisé par cet entonnoir permet un déplacement propulsif unique dans la nature.

Habitat

Le biotope caractéristique du poulpe est le milieu benthique côtier de substrat rocheux, des rivages jusqu’à la limite supérieure du plateau continental (environ 150 m). De nombreuses observations montrent que la densité en poulpes décroît avec la profondeur. Le coralligène et les amas rocheux sont privilégiés par les poulpes, mais les fonds sableux ou vaseux et les herbiers sont en certaines régions très fréquentés. Les facultés mimétiques du poulpe lui permettent de se confondre avec n’importe quel milieu. Casanier, le poulpe à un comportement territorial, chaque animal à son propre gîte. Sédentaire, il semble cependant obéir à des migrations en période de ponte (zones tempérées où la reproduction est saisonnière).

Mode de vie

Animal carnivore, le poulpe se nourrit essentiellement de crustacés, de mollusques céphalopodes et bivalves et très rarement de poissons. Pour s’alimenter, le poulpe met en œuvre successivement :

  • L’action des bras et des ventouses pour la capture des proies et le transport jusqu’au gîte.
  • L’action mécanique des mandibules « bec de perroquet » pour déchiqueter les crustacés ou de la radula pour percer la coquille des bivalves.
  • L’action chimique d’un venin, la céphalotoxine qui paralyse au préalable les proies. Ce venin est capable de tuer un lapin.

Les parties dures des carapaces et des coquilles sont rejetées. Le gîte du poulpe est bien souvent marqué par une agglomération de déchets pour en masquer l’entrée.Le poulpe ne dédaigne pas d’entrer en concurrence déloyale avec les pêcheurs en prélevant des crustacés dans les appareils de pêche (nasses, casiers).

Les mâles sont matures dès que leur poids atteint 200 g. les femelles, même les plus petites, le sont à 500 g. La femelle sollicite le partenaire en nettoyant obstinément ses ventouses ; le mâle répond en exhibant les siennes et en tendant ses bras vers la femelle. Simultanément, les yeux s’entourent d’un cercle foncé. Le mâle se sert de son troisième bras (à droite en partant du milieu de la tête), l’hectocotyle, modifié en spatule à l’extrémité et parcouru sur sa longueur par une gouttière. Il introduit l’hectocotyle dans la cavité palléale de la femelle pour injecter dans l’oviducte les spermatophores. Les spermatophores vont libérer, dans une glande de l’oviducte, quantité de spermatozoïdes qui féconderont les ovules lors de leur passage dans l’oviducte. Cette glande fournit également les tiges et le mucus pour la fixation des œufs.

La période de ponte va de mars à novembre, de trois à huit semaines après l’accouplement suivant la température de l’eau. La femelle pond ses œufs (100 000 à 500 000 – longueur environ 2 mm – agglomérés en une cinquantaine de cordons) en les fixant au plafond de sa grotte de ponte. La hauteur des cordons dépend de la hauteur sous plafond. La ponte peut durer de deux à quatre semaines. La femelle ventilera sa ponte jusqu’à éclosion (de 24 à 125 jours suivant la température), sans s’alimenter durant toute cette période. Elle meurt à la fin de l’éclosion.

Menaces

En Méditerranée, il est interdit de pêcher le poulpe commun dans le Parc National des Calanques (13) et de Port Cros (83) entre le 1er juin et le 30 septembre pour le protéger pendant sa période de reproduction. Il est également conseillé partout ailleurs de respecter cette période de reproduction pour ne pas affaiblir les stocks.

Statut de protection

LC – Préoccupation mineure (Code IUCN)

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