Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Toutes les espèces

Rorqual commun

Balaenoptera physalus

Classification

Embranchement : Chordés
Famille : Balaenoptéridés

Taille

Sa taille est en moyenne de 18 à 20 m pour les individus de l’hémisphère nord et de 20 à 25 m pour ceux de l’hémisphère sud.

Longévité

La durée de vie du rorqual commun est d’environ 80 à 90 ans, mais des individus plus âgés ont été observés. Le pourcentage d’individus mourant chaque année de mort naturelle est d’environ 4 % chez les adultes et 12 % chez les jeunes.

Aire de répartition

Le rorqual commun se retrouve généralement dans les eaux tempérées et dans l’ensemble des eaux froides de l’hémisphère nord et sud. Il est moins présent dans les zones tropicales. L’espèce Balaenoptera physalus est divisée en 2 sous-espèces : le rorqual commun boréal, Balaenoptera physalus physalus, pour l’hémisphère nord et le rorqual commun austral, Balaenoptera physalus quoyi, pour l’hémisphère sud. L’espèce Balaenoptera physalus physalus se répartit en 3 populations localisées respectivement en Méditerranée, dans l’Atlantique Nord, et dans le Pacifique Nord. Le rorqual commun est une espèce migratrice allant des eaux froides riches en nourriture en période estivale aux eaux plus tempérées en hiver.

Critères d’identification

Le rorqual commun est le second plus grand mammifère au monde après la baleine bleue. Son corps est long et effilé et a une forme hydrodynamique. L’espèce se caractérise par une dissymétrie de coloration au niveau de la tête : le côté inférieur droit est blanc, alors que le côté gauche est foncé. Chez certains spécimens, le côté droit de la mâchoire supérieure est gris clair. La tête vue du dessus est très légèrement bombée, en forme de V. Elle possède une arête unique qui va des évents à la lèvre supérieure. Le ventre et le dessous des nageoires pectorales sont blancs. Son aileron dorsal mesure environ 2 à 3% de la longueur totale, soit en moyenne 45 à 60 cm. Il est falciforme ou triangulaire formant un angle d’environ 135° avec l’avant du dos. Il est situé aux trois quarts du dos, proche de la caudale. Il n’est visible que lorsque l’ensemble de la tête est immergé. La nageoire caudale mesure environ 21% de la LT, soit 4 à 5 m. Sa face dorsale est gris sombre, alors que la face ventrale est blanchâtre avec un liseré gris sur le bord de fuite (bord de l’arrière de la caudale). C’est par un mouvement ondulatoire vertical de cette nageoire que l’animal se déplace. Les nageoires pectorales mesurent 11 à 12 % de la LT. Sous la gorge, la peau forme des sillons, ou plis ventraux, dont le nombre varie de 50 à 100. On retrouve sur chacun des côtés de la mâchoire supérieure, comme chez tous les mysticètes, une rangée de 360 à 430 fanons. Ceux situés à l’avant de la bouche et du côté droit sont blanchâtres. Les autres sont jaunes à bleu-gris ou gris-brun. Les fanons mesurent en moyenne 70 cm de long pour une largeur de la base comprise entre 30 et 50 cm. Lorsque la bouche est fermée, la mâchoire inférieure dépasse la mâchoire supérieure d’une quinzaine de centimètres. Les yeux sont localisés à la commissure de la bouche. On peut compter jusqu’à une centaine de vibrisses* (poils servant d’organes sensoriels) sur les mâchoires.

Habitat

Le rorqual commun est une espèce océanique vivant généralement en eau profonde, pouvant fréquenter les côtes de certaines régions (comme aux Açores, en Corse, au golfe du Saint-Laurent) ou des zones peu profondes pour s’alimenter. Il descend généralement entre 100 et 200 m de profondeur, selon l’endroit où se trouve sa nourriture. La profondeur de plongée observée en Méditerranée, est en moyenne de 150 m, avec un maximum à 470 m.

Mode de vie

Généralement les rorquals nagent en solitaire ou par deux. Ils peuvent se rassembler par groupes allant de quelques dizaines à quelques centaines d’individus lorsque la nourriture est abondante. Le rorqual commun est une baleine que l’on nomme « engouffreuse », car la technique d’alimentation repose sur les capacités du rorqual à engouffrer en un temps court, en ouvrant de manière béante sa gueule, de très grandes quantités d’eau (20 à 25 000 litres) et d’aliments puis de filtrer l’eau au travers de ses fanons en refermant sa gueule et en contractant les muscles peauciers. L’alimentation est généralement composée de krill (Euphausia superba, Meganyctiphanes norvegica) et de poissons tels que les harengs, sardines, lançons, capelans. Un rorqual commun de 22 mètres et 62 tonnes doit effectuer environ 73 filtrations pour avaler les 2,2 tonnes de nourriture qui lui sont nécessaires chaque jour. En Méditerranée les rorquals communs s’alimentent généralement la nuit. La maturité sexuelle est atteinte entre 6 et 7 ans chez les mâles et entre 8 et 9 ans chez les femelles, à une taille d’environ 18 à 19 m. Les femelles sont plus grandes que les mâles. Les accouplements se font toute l’année mais généralement dans le sud entre avril et juillet et dans le nord de novembre à mars. La gestation est d’environ 11 mois. Les naissances ont lieu pour la population du sud entre juin et juillet et pour la population nord de décembre à janvier dans les eaux chaudes. En Méditerranée, la température de l’eau au moment des naissances est comprise entre 15 et 18 °C. Le petit à la naissance mesure 6,5 m pour un poids de 4 tonnes (soit 7 % du poids maternel). L’allaitement dure environ 6 à 7 mois. Pendant cette période, le petit absorbe chaque jour 72 litres de lait contenant 33 % de graisse. Il atteint une taille de 12 m pour un poids d’environ 15 tonnes. Un lien social fort rapproche le petit et sa mère. Le temps séparant 2 naissances est généralement de 2 à 3 ans.

Menaces

Depuis les années 70, le rorqual commun est protégé dans les océans de l’hémisphère sud et le Pacifique Nord. Depuis 1986 la chasse commerciale du rorqual commun est interdite dans l’Atlantique Nord. Il existe néanmoins des autorisations spécifiques « chasse scientifique, chasse aborigène et chasse commerciale » permettant à certains pays comme le Japon, l’Islande, le Danemark ou le Groenland de continuer à chasser sous quota. Au Japon, un nouveau programme pour le prélèvement annuel de 10 rorquals communs a débuté en 2005. En 2006 l’Islande a repris son activité de chasse commerciale du rorqual commun. Le quota annuel de capture que l’Islande s’est fixé entre 2009 et 2013 est de 150 animaux. Le Danemark pratique quant à lui la chasse aborigène chaque année et prélève 19 rorquals communs (quotas par an de 2008 à 2012 soit au total 95 rorquals communs). Le 21-25 juin 2010 s’est réuni à Agadir la 62ème réunion de la Commission Baleinière Internationale qui devait permettre de reconnaître la chasse pratiquée par les pays membres durant les 10 prochaines années avec en contre partie un contrôle et une réduction des prises, mais pour l’instant aucun accord n’a pu émerger suite à ces discussions.

Statut de protection

VU – Vulnérable (Code IUCN)

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