Biodiversité

Le Parc Marin de la Côte Bleue bénéficie d'une biodiversité non négligeable sur ses côtes. Certaines espèces sont plus communes que d'autres plus rares et/ou protégées. Nos fiches espèces vous aiderons à en savoir plus sur les différents organismes peuplant nos côtes.

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Toutes les espèces

Spirographe

Sabella spallanzanii

Classification

Embranchement : Annélides
Famille : Sabellidés

Taille

La taille du panache peut atteindre un diamètre de 15 cm, le nombre de spires du panache varie avec l’âge, de 1 pour un juvénile à 6 pour un ver adulte. La taille du tube peut varier de 40 à 60 cm, une partie étant enfouie dans le sable.

Longévité

Plus de 6 ans.

Aire de répartition

Cette espèce est trouvée de la surface à 40 m de profondeur. Elle est largement présente en Manche, Atlantique ainsi qu’en Méditerranée.

Critères d’identification

Le spirographe est un ver annelé tubicole vivant dans un tube mou formé d’un mucus sécrété par l’animal et de vases agglutinées. Le corps est formé de segments (jusqu’à 200) et n’est pas fixé au tube si bien que l’animal peut parfois en sortir. Un panache de filaments (jusqu’à 300 soies) bigarrés et rayés de blanc de jaune ou de brun, fixé sur l’article en avant de la bouche, sort du tube et se rétracte à la moindre alerte. Ce panache est constitué de deux lobes dont l’un s’enroule en hélice. Le tube et le panache sont les deux seules parties visibles. Le panache branchial spiralé qui dépasse du tube a un rôle respiratoire et constitue des branchies externes. D’autre part ce panache a un rôle alimentaire en piégeant les particules en suspension dans l’eau. L’animal peut récupérer ou rejeter les particules prises. Sabella spallanzanii est le plus grand ver tubicole de nos côtes.

Habitat

Ce ver est une espèce sessile benthique qui vit dans un tube fixé sur le fond. Il colonise les fonds rocheux mal éclairés mais aussi les fonds meubles, les sables et les vases des zones portuaires aux eaux riches en matière organique et en plancton. Il se place souvent dans les zones de fort courant.

Mode de vie

Le spirographe est un consommateur suspensivore microphage. Des bandelettes ciliées acheminent la nourriture le long de l’axe du panache où s’effectue un tri. Les particules les plus grosses sont rejetées. Ce qui est comestible (algues, bactéries, plancton) est ingéré, ce qui ne l’est pas est excrété vers la base du tube puis expulsé vers le haut par une gouttière ciliée.

Les spirographes sont gonochoriques (sexes séparés). La taille minimale des individus matures est de 150 mm (sans la couronne). Le sex-ratio est de 1:1. Cette espèce est ovipare. Les ovocytes nécessitent 9 mois de maturation et atteignent la taille de 250 μm. La fécondation est synchrone entre les individus, il n’est pas clair si elle est interne dans le cœlome de la femelle ou si elle a lieu dans son tube. Les femelles de grande taille peuvent porter 50 000 œufs. Les œufs sont englués dans un mucus et sont expulsés via le canal excréteur quand la température de l’eau se situe entre 11 et 14 °C (observé en février en Méditerranée). La transformation en larves ciliées nageuses trochophores est rapide (moins de 36 h après l’expulsion). La vie pélagique des larves est longue (environ 3 semaines), puis les larves s’installent sur le substrat. Le tube muqueux apparaît au bout d’une dizaine de jours et atteint 1 mm de longueur au bout d’un mois.

Menaces

Ce ver est utilisé comme appât et esche de choix pour la dorade. Il est à remarquer que la récolte est difficile sur parois rocheuses et le spirographe est une espèce en déclin sur la côte méditerranéenne, aussi les prélèvements se doivent d’être modérés.

Statut de protection

NE – Non évalué par l’IUCN

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