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Le Parc marin de la Côte Bleue est très présent sur le territoire. L'équipe met en oeuvre des actions de surveillance, de gestion et de sensibilisation sur l'ensemble de son territoire d'action.

Toutes les études et suivis

Programme Biomex

Porteur de projet : CNRS Perpignan (S. Planes)

Partenaires : CNRS, Universitat de Alicante, AZTI, GIS POSIDONIE, Universidad de Murcia, University Collegue Dublin, Université de Perpignan, WWF, Institut de Ciencies del Mar CSIC.

Financeurs : UE

Date : 2003-2006

Objectifs : mesurer l’exportation de biomasse (« spillover ») au niveau de 6 réserves marines en Méditerranée : 4 en Espagne et 2 en France (Carry et Banyuls), par une approche multidisciplinaire, incluant les aspects biologiques et les pêcheries et l’halieutique. L’idée est de caractériser l’efficacité des réserves et mieux quantifier l’exportation de biomasse vers les zones périphériques des réserves et l’impact sur les pêcheries.

La démarche fondamentale du programme BIOMEX est de mettre en évidence des gradients d’abondance, de biomasse et de diversité spécifique depuis l’intérieur des réserves vers l’extérieur. Ces gradients sont recherchés par différentes méthodes d’échantillonnage : (i) des recensements sous-marins visuels et en vidéo des poissons adultes pour quantifier directement les peuplements à l’intérieur et à l’extérieur de la réserve marine ; (ii) des pêches expérimentales réalisées avec les pêcheurs professionnels en bordure et à l’extérieur des réserves, et des enquêtes auprès des pêcheurs professionnels locaux, pour estimer la pression de pêche et la contribution de l’exportation des poissons adultes aux activités de pêche ; (iii) des traits de filets à plancton pour évaluer l’exportation pélagique issue de la dispersion des œufs et des larves.

Conclusions : ce programme a montré l’impact positif des réserves sur les pêcheries, avec lors des enquêtes des captures plus élevées en bordure de la réserve de Carry pour les rougets, rascasses et labres. Cette exportation effective de biomasse semble toutefois limitée à une distance d’environ 500 m autour de la réserve.

Les pêches expérimentales ont également montré des captures plus importantes près de la réserve (même engin et même profondeur) et ce pour les captures totales ainsi que certaines espèces (rascasse, merle, denti, corb, mostelle, congre).

L’effet réserve est également confirmé par les comptages en plongée, avec en moyenne 1,3 fois plus d’espèces, 5 fois plus de biomasse et un poids moyen 3,4 fois plus élevé dans les 6 réserves étudiées.

Concernant la production d’œufs et de larves, les densités sont supérieures à l’intérieur de la réserve de Carry. L’exportation (avec un gradient) est démontrée pour quelques espèces commerciales cibles et espèces patrimoniales sensibles à toutes formes de pêche telles que le mérou et le corb, mais aussi la girelle, les serrans, le rouget.

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